La découverte de l’apiculture

L’art d’éssaimer ou la découverte de l’apiculture

Abeilles male et femelle
Et me revoila à St Cyr la Rosière à l’écomusée du Perche pour la découverte du monde des abeilles. Un peu d’apréhension tout de même la dernière piqûre remonte à mon enfance mais a laissé une trace dans ma mémoire. Après une matinée théorique très riche d’enseignements, on s’équipe et on rentre dans le concret avec l’ouverture de la ruche.


L’entrée de la ruche, est protégée par une grille en fer galvanisé, la voici en position été, c’est bien calme ( il fait à peine 12° aujourdh’ui)


La même entrée, en position hiver, et il faut la retourner completement pour transporter la ruche (donc que des petits trous pour laisser passer l’air). On transportera la ruche quand tout le monde est rentré à la tombée de la nuit.


Pour prévenir tout ce petit monde de nos intentions, il faut enfumer légérement l’entrée de la ruche (aussi appelée air d’envol)



Après avoir oté le couvercle c’est le nourisseur, le bac est vide car le Printemps est là bien qu’il fasse encore un peu froid et que cette année la floraison à 2 semaines de retard.
Le nourrisseur permet de donner du sirop aux abeilles peu avant le printemps, pour stimuler la reine à pondre, et donc avoir davantage de butineuses pour les premières floraisons ; il sert aussi à les nourrir lorsque l’on a prélevé le miel un peu trop tardivement.


Les abeilles étant prévenues, celles-ci se sont gavées en miel, on souleve le nourrisseur avec le racloir


lorsque l’on soulève le nourrisseur, on enfume en même temps, les abeilles descendent dans le fond de la ruche


on retourne le nourrisseur et on regarde si la reine n’y est pas (pour ne pas la perdre), et on le dépose verticalement le long de la ruche.


et voilà l’intérieur de la ruche, ici il s’agit d’une ruche de type Dadant, ce sont les cadres de la hausse


A l’aide du racloir pour décoler la propolis, et du lève cadre, on extrait un cadre


au fur et à mesure on enfume le haut de la ruche, les abeilles sont alors repoussées vers le bas




en retirant un cadre de la hausse on trouve du miel et du pollen : les alvéoles de pollen sont jaunes, celles de miel plutot orangées et brillantes (si non operculées).


Dans un cadre du corps de la ruche on trouve la cellule royale, la cellule qui a servi à mettre au monde la reine


il peut y avoir plusieures cellules royales élevées en même temps (lorsque la ruche est orpheline) les abeilles élevent plusieures reines, un combat a lieu a leur naissance pour que la plus forte gagne, il se peut aussi qu’une reine s’enfuit de la ruche avec un paquet d’abeilles (qui forment un essaim de quelques dizaines à plusieures centaines d’individus), on parle alors d’essaimage

Division de la ruche (avec une ou en fait deux), c’est l’essaimage artificiel


Sur une ruchette vide (la ruchette est plus petite que la ruche 6 cadres au lieu de 10), pose d’une grille à reine et d’un contour de hausse


On met un couvercle sur la ruche et on tapote 3 minutes avec le racloir sur le fond de ruche, ceci a pour effet de faire monter les abeilles dans la hausse


On retire les cadre de la hausse un à un en essayant de repérer la reine


On met le cadre au dessus de la ruchette et d’un coup de poignet, on fait tomber les abeilles dans la hausse de la ruchette, il sera facile d’y retrouver la reine celle-ci ne pouvant pas descendre dans la ruchette à cause de la grille.


Je n’ai pas la photo de la reine (panne de batterie de l’appareil photo), pour compenser voici le mâle (le faux bourdon), et la femelle (l’ouvrière).
Le faux bourdon est beaucoup plus gros que l’ouvrière, il ne pique pas, et ce sont les ouvrières qui le nourrisse (le beta, à l’automne, pour s’en débarrasser les ouvrières ne lui donne plus à bouffer et il meure, car c’est cela de moins à nourrir pour passer l’hiver).

Conclusion

Formidable ces stages à l’écomusée, de la théorie avec une mise en pratique qui nous permet de manipuler et de procèder aux bons gestes.

La découverte de l’apiculture, c’est un loisir à la campagne, un anti stress pour les citadins, je vais le recommander à ma soeur.

Je conseille la lecture du hors série « Spécial Mouches à miel » de la Hulotte (le magazine le plus lu dans les terriers), les enfants adorent.

Pour ma part, je méprise la coûteuse solution clef en main de la dadantissime méthode, aussi je m’oriente pour une auto-construction de la Warre, avec des vitres pour surveiller les colonies, et des cadres sans fils de fer brinquebalants car construits par les abeilles.

Enfin les abeilles sont avant tout des êtres vivants, que l’on doit préserver (participent majestueusement à la polinisation), et respecter (donc je n’utiliserais pas de nourrisseur).

 
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